Entre deux... Freedom

Publié le par Arnaud

Je suis là, mais pas d'ici, un peu de là-bas, mais je n'y vis pas. Quand je suis là-bas, je suis plutôt d'ici, pas de là-bas, alors pourquoi y vivre ? Parce qu'une partie de moi est irriguée par là. Ce qui fait que je suis moi. Les fondations de ma personnalité ont été cimentées avec une matière éphémère, trop fragile pour résister au choc du temps et des hommes. Je ne suis ce que je suis que parce que j'ai un bloc note, un pense-bête qui me rappelle que d'où que je me pense être, je dois pas oublier que je ne suis de là que parce que ma volonté et mon âme le réclament, le décrètent mais je ne dois pas attendre de l'autre qu'il valide, qu'il entérine cette origine, car où que je me pose, l'autre ne me voit pas comme un des siens, mais comme un des autres. Je suis seul. Seul dans cette dualité, cette dichotomie. Le cul entre deux chaises, l'âme vagabonde, mes pensées abondent et me guident, me conduisent,... mais quelle est donc cette quête qui n'a pas de but ? Pas de finalité ? Pourtant ce que je cherche est réel. Il doit exister quelque part. Ce lien, ce lien qui me lierait à lui, le liant à elle et donnerait du sens aux aléas de mon existence dont mes pas s'évertuent à trouver l'essence. 


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Le métissage est une richesse, un pouvoir, un plus, encore faudrait-il le "conscientiser", ce métissage. Mon métissage, que j'aime à appeler "mes tissages", un ensemble de souvenirs, de rencontres, de choses apprises, de choses ressenties...
Ce métissage est parfois lourd à porter, ne sachant pas d'où on vient, pouvons-nous marcher sans hésiter ? Selon l'humeur, selon le jour je peux me sentir chargé de non pas une mais de plusieurs histoires, de plusieurs cultures et je me sens bien. Selon d'autres humeurs, selon d'autres jours, je peux me sentir vide, sans racines, incapable de me fixer. Incapable de dire où je souhaiterais que mes enfants grandissent, où je souhaiterais être enterré. Le métis est-il condamné à être nomade ? Bouger, c'est bien, mais où est le droit de celui qui préfèrerait être sédentaire ? Faut-il pour cela sacrifier une partie de moi ? Dans ce cas-là, serai-je encore moi?
Le métissage est un questionnement qui met en doute toute idée d'appartenance à une terre, si ce n'est cette planète, refuse de porter le flambeau d'une nation, car nous appartenons à toutes.
Le métissage en nous interdisant d'appartenir à la race "des imbéciles heureux qui sont nés quelque part", nous permet de transcender les barrières humaines, de briser les chaînes, et de sentir la douceur de la liberté effleurer les joues tendres de nos enfants.


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D
"sourire aux enfants"<br /> ... un-p'tit-bonheur-qui-fait-du-bien,<br /> ici et là, où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent. <br /> <br /> merci de ce blog
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